Les orientations Royales donnent une impulsion à l’implémentation d’une conception évolutive du produit touristique balnéaire. Ainsi, la Région Laayoune est appelée à mettre en place les fondements de la conception du produit touristique balnéaire régional et de son évolution sur le moyen terme. La région deviendrait une destination de tourisme balnéaire urbain associant loisirs, MICE, et activités de niche (thermalisme, etc.) à l’horizon 2030, avec une capacité de 10 000 lits. L’ambition est d’augmenter le nombre de visiteurs nationaux et internationaux ainsi que le nombre de nuitées.
La destination propose également une offre de tourisme balnéaire culturel pour sa croissance et pour renforcer et mettre en valeur les spécificités sahraouies locales. Pour cela, des circuits touristiques à contenu culturel sahraoui sont établis, ainsi que d’autres offres complémentaires, de nature ou de niche, comme l’événementiel, etc.
Le tourisme balnéaire urbain est développé en trois pôles :
• Laâyoune-Foum El Oued-Akfoul ;
• Tarfaya-Amigriou-Khnifiss ;
• Boujdour-Aouziwalt-Abratel.
Ainsi, l’élaboration de la nouvelle vision consolidée du développement du produit balnéaire, engage l’Etat à travers la SMIT qui s’est vue attribuer la mission de définir la feuille de route.
Dans une première étape, le produit «Nature» régional a été conceptualisé et élaboré à travers la valorisation touristique de la station thermale Abaynou et de son environnement.
L’injection des financements publics a permis de consolider les produits «Nature» et «Désert» dans cette région. Il n’en reste pas moins que la dynamisation touristique autour du produit balnéaire exige de fortes mobilisations des fonds publics.
Cette destination se caractérise par une grande diversité de paysages, avec notamment de longues étendues marines, de nombreuses oasis, d’immenses plateaux désertiques, des dunes de sable et des sabkhats (lacs salés).
La Région compte aussi de riches ressources culturelles à valoriser, notamment la stèle commémorative dédiée à Saint-Exupéry, la forteresse Casa del Mar, la cathédrale espagnole, la grande mosquée et la Zaouïa Maa Al Ainine, le village de Sidi Akhfennir… Les sites naturels, la proximité de marchés émetteurs à fort potentiel, la multiplication des dessertes aériennes avec l’aéroport international Hassan Ier de Laâyoune, l’authenticité de la population et sa culture sont autant d’atouts à exploiter pour les investisseurs du secteur touristique.
Le tourisme balnéaire est en plein développement, mais d’autres niches restent à exploiter, notamment le tourisme de découverte à vocation sportive (désert, grandes étendues, sabkhats, oasis, pratiques sociales originales…), le tourisme écologique (sabkhats littoraux, zones humides et lagunes, dunes de sables, lagune de Khnifess…) et plus largement le tourisme d’aventure (nomadisme, raids en 4×4…).
La stratégie de développement touristique pour les prochaines années vise la constitution de pôles touristiques thématisés, homogénéisés et complémentaires, combinant innovation et expérience inédite et générant des externalités positives sur la Région.
Le Plan de Développement Régional adopté en 2017 a jeté les bases d’infrastructures essentielles dans des secteurs-clés (transport, santé, tourisme, culture…). Une nouvelle dynamique est enclenchée. Ainsi, la Région a connu, surtout ces dernières années, le lancement d’une série de projets et programmes multisectoriels, tels que le développement et la modernisation des infrastructures, les projets routiers, les opérations de reboisement, la création d’espaces sportifs et culturels et la promotion de l’entrepreneuriat.
Ces dix dernières années, des réalisations structurantes ont conforté la vocation touristique régionale de la destination Laâyoune. Depuis 2011, ils ont permis de créer 826 lits pour atteindre la capacité globale à 2 297 lits à fin 2021.
Pour encore plus renforcer son positionnement, la Région s’appuie sur une valorisation continue de son potentiel naturel et historique. Afin de matérialiser sa thématisation, différents écosystèmes touristiques (ou clusters) ont été identifiés.

Infrastructures de la destination

Dans la lancée de son développement, la destination Laâyoune est dotée d’infrastructures modernes lui assurant une bonne accessibilité et la connectivité avec les autres destinations du Maroc.
Située idéalement à quelques heures des plus grandes villes et des principales infrastructures nationales, la destination se trouve au cœur d’un réseau dense d’infrastructures, routières, portuaires et aéroportuaires.

L’aéroport international Hassan Ier à Laâyoune est ouvert au trafic international et doté d’installations modernes pouvant recevoir tous types d’avions. Il dessert Casablanca et Agadir, et offre une escale entre Casablanca et Dakhla, ainsi qu’une liaison avec les îles canaries. L’aéroport d’Es-Smara souffre du nombre réduit de voyageurs, malgré le besoin déclaré d’un aéroport régional dédié aux touristes et aux investisseurs. La compagnie Royal Air Maroc a lancé une nouvelle ligne (deux vols hebdomadaires) et renforcé sa liaison Laâyoune-Marrakech. Ceci porte le trafic aérien sur le hub régional de Laâyoune à 8 lignes et 41 fréquences par semaine.

La Région dispose d’une façade maritime de plus de 600 km, aux potentialités touristiques importantes (possibilités de créer des stations balnéaires) et de pêche (possibilités de créer des villages de pêcheurs).
Les deux ports principaux – El Marsa et Tarfaya – sont dédiés à la pêche et au commerce.
El Marsa est le principal port polyvalent du Grand Sud.
Ses activités principales sont l’importation d’hydrocarbures et les exportations de phosphate et de sable.
C’est aussi le premier port de pêche du Royaume. Achevé en 1987, il a nécessité deux extensions, en 1991 puis 1997.
Les autres ports sont dédiés uniquement à la flotte de pêche.
Le réseau routier régional (4 774 km, pour moitié revêtus), connaît des améliorations régulières par des opérations d’aménagement et de construction.
La réalisation de la voie expresse Tiznit-Dakhla s’inscrit dans le cadre des projets intégrés prévus par le nouveau modèle de développement des Provinces du Sud lancé par Sa Majesté le Roi à Laâyoune à l’occasion du 40ème anniversaire de la Marche Verte.
Ce projet titanesque (1055 km) est réalisé pour un investissement estimé à 10 MMDh.
ous les travaux sont en cours et seront achevés à fin 2021.
La voie expresse Tiznit-Laâyoune-Dakhla revêt une importance particulière pour le développement socio-économiques de la Région. Cette réalisation stratégique, aura un impact important sur la population de dix Provinces réparties sur quatre régions.
La Région connaîtra le lancement des travaux du projet intégré d’énergie éolienne d’une capacité de production de 300 mégawatts (MW) à Tiskrad et d’un parc éolien à Boujdour pour 100 MW.
La construction du Centre Hospitalier Universitaire (CHU) de Laâyoune a été lancée fin 2019. Près de 8,3 MMDh étaient consacrés à ces trois projets dans la Loi de Finances 2020. 305 projets d’infrastructures sont en cours de réalisation pour une enveloppe globale dépassant 48 MMDh, dont :
• deux unités industrielles pour l’extraction et la valorisation des phosphates ;
• le pôle technologique Foum El Oued ;
• les sites d’énergie solaire Noor, à Laâyoune et Boujdour.
Un pôle régional de santé est constitué avec les projets inscrits dans le cadre du nouveau modèle de développement des Provinces du Sud, comme le CHU à Laâyoune (500 lits) et la Faculté de Médecine.
Le CHU comptera 14 salles d’opérations et six pôles d’excellence.
Les structures sanitaires de la Région seront étoffées par dix réalisations, dont un Centre Hospitalier Provincial à Tarfaya.
La Région accueille des projets structurants d’énergies renouvelables. Les centrales solaires Noor Laâyoune et Noor Boujdour, en cours de réalisation, constitueront des atouts majeurs pour le développement et la préservation de l’environnement. Avec une puissance totale de 100 MW, elles renforceront le réseau électrique national, génèreront des retombées socio-économiques importantes, et amélioreront la situation locale de l’emploi. Inscrits dans le cadre de la promotion des mécanismes du développement propre au Maroc, ces projets positionneront la Région en hub des énergies renouvelables, grâce à son immense potentiel éolien et solaire. Dès 2014, l’activité régionale des énergies renouvelables a été renforcée par le parc éolien de Tarfaya, le plus grand du genre en Afrique, avec une production de 300 MW.

La Région a impulsé une dynamique de développement tous azimuts à la faveur d’une série de projets structurants, en chantier ou lancement, dans le cadre du Plan de Développement Régional (PDR) adopté en 2017, fruit d’une approche intégrée et multisectorielle. Ils feront de la Région un pôle économique émergent. Ces projets d’envergure sont des infrastructures essentielles de bases, notamment dans des secteurs-clés (dont transport, santé, travaux publics, tourisme, culture et énergies renouvelables). Le PDR procède d’une vision stratégique visant à améliorer les conditions de vie des citoyens, créer un climat des affaires propice, renforcer la formation, promouvoir l’auto-emploi et l’entrepreneuriat des jeunes, outre la consolidation des infrastructures et le renforcement des services sociaux. Par ces projets, la Région entend valoriser ses multiples atouts pour atteindre un développement harmonieux et jouer son rôle de maillon fort dans les processus socioéconomiques nationaux et continentaux. Elle jouit d’une position géographique de choix comme point de passage obligé vers l’Afrique subsaharienne.
Les investissements sont les bienvenus et les opérateurs, en plus des facilités et avantages fiscaux accordés par l’Etat, sont soutenus par une stratégie locale d’accompagnement.